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Journées du Patrimoine : L’association FuniToy pour la sauvegarde de l’Ayré à Barèges

mercredi 24 septembre 2014 par Rédaction

Station thermale depuis le grand Moyen-Âge, Barèges obtint ses lettres de noblesse sous Louis XIV. Le Duc de Maine et Mme de Maintenon sont venus à diverses reprises pour y prendre les eaux, avec un résultat étonnant ! (1650).Scarron et diverses personnalités y séjournèrent, Louvois entreprenant les premiers travaux pour lutter contre les avalanches.

Ce sont les militaires, pour des raisons évidentes, qui vulgarisèrent le ski. Dès 1920, des stages furent organisés avec des moniteurs autrichiens pour les militaires français. Quelques autochtones en bénéficièrent au fil du temps. Laurent Honta, Lapeyre, Jean Cazaux (père de Ricao), Marcel Lavedan (Maire d’Esquièze-Sère) décédé à plus de 100 ans et surtout le grand champion François Vignole, né en 1914.

Dans les années 1930, Marcel Lavedan, ingénieur EDF, récupéra un treuil de chantier et avec l’appui d’Urbain Cazaux, l’instituteur du village, lança le premier funiculaire de Barèges au Lienz.

Bien que précaire, cette remontée mécanique, la seule dans les Pyrénées avec Superbagnères (La Crémaillère) permit de pratiquer un ski plus moderne : pas de fatigue ni de perte de temps pour monter, et par contre un enchaînement de descentes. Les premiers champions, grâce à ces équipements furent Pyrénéens : Vignole à Barèges (3e à Murren en 1935), les frères Lafforgue à Luchon, Villecampe à Gourette.

La première école de ski des Pyrénées et peut-être de France fonctionna à Barèges en 1935. Urbain Cazaux en étant le directeur, Vignole, Laurent Honta, Jean Cazaux, Lapeyre, Lavedan en étaient les moniteurs.

Les travaux EDF se poursuivant sur la Glaire en 1945, EDF prolongea le funiculaire du Lienz à l’Ayré à la côte 2050 mètres. 

Urbain Cazaux, devenu maire de Barèges en 1945 et président de la FFS récupéra cette remontée pour les skieurs. Le ski moderne était lancé !

De 1950 à 2000, plusieurs championnats de France de descente y furent organisés (6) et plusieurs coupes d’Europe féminines. Le tremplin du Lienz accueillait chaque année, à Pâques, l’équipe de France.

Le funiculaire et les pistes de l’Ayré sont mythiques comme à Chamonix la Verte des Houches. Depuis 2002, le funiculaire ne fonctionne plus, privant ainsi les skieurs de cette vue imprenable et d’une partie de ses pistes en forêt.

Barèges a perdu toutes les remontées mécaniques qui partaient du village : funiculaire, télécabine, télésiège du Lienz, du fait des travaux à réaliser.

Sans remontée, une station est peu crédible !

Il y a 4 ans, Jean-Louis Louyat, moniteur ESF et pisteur secouriste, créa l’association Funitoy afin de réhabiliter le funiculaire. Une étude faisabilité a été réalisée par la commune. Il faut maintenant convaincre les pouvoirs publics et surtout trouver le financement (11 millions d’euros).

A l’occasion des journées du Patrimoine, dimanche 20 septembre, plus de 80 adhérents montèrent à l’Ayré par les lacets et dégustèrent les côtelettes et les haricots tarbais. Un orchestre, genre bandas la Fanfare Mobil des Pyrénées-Atlantiques (10 musiciens), anima cette magnifique journée.

Louisou Barzu, ancien moniteur ESF, avait invité le conseiller général lourdais José Marthe, grand montagnard et amoureux du site, qui fut sollicité par le président pour développer les différentes possibilités de financement par les pouvoirs publics. L’heure n’est pas aux grands projets. José Marthe, avec beaucoup de précisions comme à son habitude, évoqua la marche à suivre. Tous les participants apprécièrent.

Le site est formidable et mérite la plus grande considération. De plus, il appartient à l’histoire du ski pyrénéen. Espérons que l’association Funitoy et son président Jean-Louis Louyat arrivent à lancer cette réhabilitation.