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La Charte du Parc National des Pyrénées ne fait pas l’unanimité !

mardi 18 juin 2013 par Rédaction

Si le Conseil d’Administration du Parc National des Pyrénées
a adopté la Charte à l’unanimité des élus, nous pouvons nous interroger sur la
représentativité de ce collège d’élus au regard des résultats des votes des
conseils municipaux.

Dans un communiqué <a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-CP-Président-CA-Parc-National-des-Pyrenees.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-CP-Président-CA-Parc-National-des-Pyrenees.pdf
adressé hier aux membres du Conseil d’Administration du Parc que nous avons pu
nous procurer, le Président André Berdou estime que : normal'>« Les résultats, sous réserve d’une validation par le contrôle de
légalité, sont très bons »
. Il précise : normal'>« Près des trois quarts des communes se sont prononcées
favorablement. Ces approbations crédibilisent la charte de territoire »
.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Quels sont
les résultats ?

Selon André Berdou, « 51
communes sur 56 ont adhéré dans les Hautes-Pyrénées soit 91% ; 12 communes sur
30 ont délibéré favorablement dans les Pyrénées-Atlantiques soit 40%. Les
résultats sont très serrés dans plusieurs communes ».
<a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-Repartition-des-adhesions-par-vallee.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-Repartition-des-adhesions-par-vallee.pdf
. Nous sommes loin de l’unanimité du Conseil d’Administration.

André Berdou explique que cette différence entre Béarn et
Bigorre « perdure depuis la création
du Parc national »
. Ce qui confirme que le Parc National a été imposé
en même temps que sa zone périphérique devenue le temps de l’élaboration de la
Charte « zone potentielle
d’adhésion ».
Aujourd’hui, les communes ont le droit de se prononcer
démocratiquement et les compteurs sont remis à zéro. Mais le Président du Parc
précise : « Elle découle, sans doute,
de la longue campagne de mensonges, orchestrée depuis plus de trois ans par les
opposants au Parc national. Elle a reçu un écho favorable en Béarn. Mais elle
n’a pas eu le moindre effet en Bigorre ».
Serait-ce un déni de
démocratie ? Le président et le directeur ont fait des réunions dans
chaque vallée, chaque canton, ont-ils vraiment convaincu ? C’est peut-être
la vraie question. Le Béarn n’a pas été majoritairement convaincu mais est-ce
si différent en Bigorre ? Les élus que nous avons pu interroger et qui ont
voté en faveur de la charte ne l’ont pas tous fait par conviction mais le plus
souvent par intérêt que nous qualifierons de normal'>« supposés » et… « Ponctuels ».

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Des intérêts
« supposés » et une gouvernance à reconsidérer 

Selon le message d’André Berdou aux élus du Conseil
d’Administration du Parc, les communes qui ont refusé l’adhésion se privent <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« de l’image du Parc national »…
« Des aides spécifiques » notamment pour les agriculteurs, elles
empêchent   normal'>« les socioprofessionnels travaillant sur le territoire
administratif de la commune de pouvoir bénéficier de la « marque Parc national
 » »
, s’excluent « de la
dynamique de territoire, de l’ingénierie et du conseil gratuit apporté par le
Parc national
 ».

Voilà des affirmations qui posent questions. Les communes
qui auraient fait un choix différent, seront-elles punies comme des mauvais
élèves à l’école ? Les aides ne sont-elles pas les mêmes pour toutes les
collectivités locales de France ? Existe-t-il une discrimination ? Le
Parc National se réduit-il à une image et une marque commerciale ? A des
aides ? Toyal, le restaurant ou le plombier de la vallée, sont-ils
intéressés par la « marque Parc
National »
 ? Et par des aides ? Qu’apporte-t-elle ?
Est-ce précisé dans la Charte ?.... Beaucoup d’interrogations malgré un
fascicule sur les avantages d’une adhésion. Mais peut-être que des communes ne
croient plus aux promesses. D’autres en ont sans doute un peu marre de la
police des gardes qui se renforce régulièrement. Et puis normal'>« doit-on aliéner sa liberté pour des aides » ? Les
aides sont-elles durables ? « Nos
territoires ne sont pas à vendre »
diront les opposants.

 L’ingénierie et le
Conseil…. ?? En Béarn, l’IPHB le fait depuis 1994. N’est-ce pas aussi le
rôle des chambres consulaires notamment la chambre d’agriculture ? Pourquoi
déposséder ces structures de leurs prérogatives bien plus anciennes que le Parc
National ?

Même si la liste des 36 actions du plan quadriennal 2013-2016
<a
href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2012-12-19-Charte-PNP-Plan-Action-2013-2016.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2012-12-19-Charte-PNP-Plan-Action-2013-2016.pdf
paraissent intéressantes, n’y a-t-il pas eu un défaut de communication, les
réunions appartenant bien souvent au passé ? La population et l’ensemble
des élus ont-ils eu les moyens de s’approprier cette charte ? Les élus et
la population ne sont-ils pas déçus de
promesses rarement tenues ? N’y a-t-il pas eu l’expression d’un ras le bol
des contraintes et des réprimandes permanentes et intempestives liées au
caractère ou à l’humeur de gardes ? Ou pire encore, certaines vallées ne
se sentent-elles pas déposséder d’un bien qui leur sont transmis de génération
en génération ? Et dans ce cas, n’est-ce pas la loi 2006 et ses décrets
qu’il faut modifier pour ouvrir les Parcs Nationaux à une meilleure démocratie,
une gouvernance qui vient de la base et non d’un Ministère obscur, et assurer
une meilleure information publique ? Est-il normal que le public puisse
assister à un Conseil municipal, communautaire ou une assemblée du Conseil
Général alors que le Conseil d’Administration des Parcs se fait à huis
clos ?

Autant de questions actuellement sans réponse pour ne citer
que les plus usuels qui font que les territoires se sentent totalement
dépendant d’une administration qui se présente comme toute puissante en
exerçant parfois une sorte de pression pour ne pas dire de chantage.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>63 communes
sur 86

Le constat est que 23 communes sur 86 n’ont pas adhéré à la
charte et se trouve de ce fait retirées de la zone d’influence du Parc
National. C’est peu en quantité mais quelle est la proportion de territoire
concernée ? En Béarn, ce sont 80% du territoire qui n’adhèrent pas et la <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« solidarité écologique »
mises à mal. La carte nous montre une absence de cohérence dans la continuité
d’une commune à l’autre.

Sur les Hautes-Pyrénées, cette « solidarité »
manque de lisibilité du côté de la vallée d’Aure tandis que la vallée de
l’Adour (Bagnères et Campan) apparait incongrue dans un ensemble brisé par le
refus d’Aragnouet.

Globalement, le Parc National pourrait bien être affaibli si
on pense à la situation ubuesque dans laquelle se trouvent certaines vallées
avec des maisons du parc dans des communes « hostiles » comme c’est
le cas à Laruns.  Ou encore,
qu’adviendra-t-il des communes qui ont adhéré mais qui ne se situent pas dans
un rapport de « continuité »
écologique ? Nous retrouvons la même situation dans d’autres parcs. Ce
sera peut-être l’occasion de revoir la loi de 2006 <a
href="http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=F810AF0888AB346693451FE80C066224.tpdjo12v_3?cidTexte=JORFTEXT000000609487&categorieLien=id">http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do ;jsessionid=F810AF0888AB346693451FE80C066224.tpdjo12v_3?cidTexte=JORFTEXT000000609487&categorieLien=id
 qualifiée de normal'>« scélérate » par certains fonctionnaires du ministère de l’Intérieur
inquiets de la suite qui sera donnée à de telles situations.

<span
style='font-size:14.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;line-height:115%'>Et chez les
opposants ?

La réflexion qui revient le plus couramment c’est qu’une
fois de plus « le Parc National a
largement divisé la population…. Bravo pour l’harmonie locale du PNP ».

Pour beaucoup, le Parc National a été incapable en plus de 40 ans d’existence,
de créer un lien entre tous. « Pourquoi
voudriez-vous qu’il réussisse avec une charte ».
Pour d’autres, <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« les chartes, on connait, on en a déjà
une (1), ça nous suffit »

Pour Robert Casadebaig, maire de Laruns, la principale
commune ayant rejeté la charte, « c’est
un virage historique ». « Nous ne vendrons pas notre liberté pour
quelques subsides… Que diraient nos aïeux qui ont acquis chèrement cette
liberté ? »
Et de nous raconter l’histoire de cette Bolivienne,
un verre de Jurançon à la main, trempant ses doigts dedans pour en offrir
quelque goûtes à la terre « la terre
de nos ancêtres, je la remercie »
. Pour le maire de Laruns, ce geste
est « l’expression de l’attachement
à la terre »
, une terre dont il faut conserver la maitrise. <i
style='mso-bidi-font-style:normal'>« Le vote du Conseil Municipal de
Laruns est un vote responsable…. Le respect de nos aïeux ». Pour lui,
laisser le Parc National s’ingérer dans les affaires de la commune correspond à
« une spoliation » et de
rappeler qu’il y a déjà la zone cœur sur laquelle le maire n’a pratiquement
plus de pouvoir.

Pour les uns, le parc national est un espoir. Pour les
autres, une spoliation du territoire, un abandon à une administration qui
dispose de tous les droits. Mais au-delà des différences d’idées et de
conception locales, il s’agit d’un enjeu bien plus vaste lié à une idéologie
planétaire qui se joue à petite dose d’un point à l’autre jusqu’à les réunir
comme le projet franco-italien actuellement en cours sur lequel nous
reviendrions. Dans ce cas, les communes adhérentes pourraient bien, à moyen
terme, payer le prix fort alors que le Béarn sera libre de mener le combat pour
sa liberté et sans doute aussi celle des autres.

<span
style='color:#C00000'>Louis Dollo

<span
style='mso-bidi-font-family:Calibri'>(1)<span
style='font:7.0pt "Times New Roman"'> 
Il
s’agit de la charte de l’IPHB pour laquelle l’Etat s’est désengagé sans tenir
ses engagements au seul motif que les membres se sont exprimés démocratiquement
contre l’introduction d’ours.

Voir également :

  • "La face cachée des
    Parcs Nationaux" <a
    href="http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-degert/020311/la-face-cachee-des-parcs-nationaux">http://blogs.mediapart.fr/blog/francoise-degert/020311/la-face-cachee-des-parcs-nationaux
  • La carte des communes
    adhérentes  <a
    href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-Carte-Communes-Adherentes-Charte.pdf">http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/2013-06-17-Carte-Communes-Adherentes-Charte.pdf
  • Autres informations sur la
    Charte <a
    href="http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/PNP-Charte-du-parc-national-des-Pyrenees.htm">http://www.pyrenees-pireneus.com/Parcs-Reserves/France/Parcs-Nationaux/PNP-Parc-National-Pyrenees/Charte/PNP-Charte-du-parc-national-des-Pyrenees.htm